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Un teaser vidéo et... des rencontres !

Quand je me suis lancé dans l'aventure pour publier le premier tome des Chroniques P.E.R., et par là même mon premier livre, je ne pensais pas une seule seconde que je mettrais le doigt dans un engrenage d'entraide et de rencontres étonnantes. Je me suis retrouvé à travailler avec des personnes géniales, dans une ambiance détendue et plaisante. Il est parfois bon, voire souvent, de se laisser guider par son instinct.

Je souhaitais concevoir une vidéo qui permettrait de promouvoir «  Les Chroniques P.E.R. - Le Commencement ». Cela se fait depuis un petit temps, surtout dans le monde de l'auto-édition, et porte plutôt le nom de "Book trailer". Il s'agit la plupart du temps, d'un défilement d'images, de photos, de bouts de vidéos, libres de droits... ou pas ( pour les plus téméraires ! ). Tout ce tralala est accompagné de textes alléchants, le tout posé sur une musique provenant, souvent, d'une grosse production cinématographique à succès. Certaines sont très bien faites, même bluffantes.

Mais... bien que je pense que j'aurais pu faire un bon travail de copié-collé, images et sons, je sentais une envie irrésistible de me lancer dans l'inconnu. Après tout, je me suis bien jeté toutes ailes ouvertes dans le monde de l'écriture et de l'édition. Pourquoi ne pas continuer vers un monde "presque" inconnu qu'est le cinéma. Oui, j'ai bien dit presque ! Car j'ai eu des apparitions, furtives, en tant que figurant il y a plusieurs années. Si quelqu'un retrouve les images, je lui offre un exemplaire du tome 1 des Chroniques P.E.R.

Cinéma... Oui, j'ai bien dit cinéma. Car lorsque j'écris, je ne vois pas des mots, des phrases, de l'orthographe ou de la conjugaison. Je vois une histoire, je la vis, comme le ferait un cinéphile averti. Un film, je vois un film. Et qu'est-ce qui annonce un film et vous en donne l'eau à la bouche ? Un teaser vidéo ! C'est ça, je vais créer un teaser vidéo pour montrer des extraits du film que je me fais dans ma tête et, que j'ai couché sur mon écran d'ordinateur, avant qu’il ne le soit sur papier. Et... avec de vrais comédiens et un vrai réalisateur !

Bon... soyons réalistes. Je n'ai aucun budget promo, je ne connais personne dans le monde du cinéma, et en plus, c'est mon premier bouquin. On s'en fout ! Allons-y au culot ! Je dépose une annonce sur un site web dédié à ce petit monde de l'audiovisuel, en précisant mon challenge "bénévole". C'était bien mieux détaillé, mais en gros, ça voulait dire : J'ai pas une tune, je souhaite un teaser vidéo, vous n'aurez rien, si ce n'est de la pub sur mes pages Facebook et mon site, tous les deux, extrêmement pas connus, et... ben c'est tout !

Autant dire que je partais... pas vraiment gagnant. Des réponses, j'en ai eu, mais alors... une seule. Deux fous, des malades, des perdus, des désespérés, j'en sais rien. Je me dis que les types n'ont sûrement rien compris à l'annonce. J'insiste sur le fait qu'il s'agit bien de m'offrir du temps et de la créativité pour des cacahuètes, et encore, même pas sûr que je puisse leur en offrir. Ils me répondent que c'est sans problème pour eux. Ils sont nouveaux sur la scène, ils essayent de faire leur petit trou, comme tout le monde, et ils cherchent des partenariats. Tu as ton idée qui se concrétise et nous on a une démo de plus pour nous faire connaître. Cool ! C'est bon pour moi.

Bon... je l'avoue, je me suis dit, ça ne doit pas être des rois du cinéma ! Je vais tomber sur des mecs qui vont péter plus haut que leur cul et me filmer ça avec un smartphone ou un caméscope bon marché. Mais, de toutes façons, je n'ai rien d'autre sous la main.

Premier contact. Je l'ai vu arriver, la future incarnation de mon personnage meurtri, Phoenix. Un mec simple, visiblement père de famille, puisque accompagné d'un petit bout. Un mec qui avait pris le temps de lire mon livre avant de me rencontrer et qui pouvait en citer certains détails. Livre qu'il avait apprécié et pour lequel, des idées précises de tournage lui venaient déjà en tête. Ok, c'est un mec bien et en plus il kiffe mon histoire. Mais est-il bon comédien ? Sera-t-il à la hauteur ? Et qui est son acolyte et le futur réalisateur de mon teaser, qui n'a pas pu venir au rendez-vous ? Pourquoi n'est-il pas là ? La grosse tête peut-être ? Il se la joue grand seigneur ?

Le courant passe avec le comédien, il me reste à voir le réalisateur. Putain ! Ce mec à l'air vachement occupé. Dur de trouver un créneau. En attendant, je mate une vidéo sur laquelle il apparaît, interviewé avec le comédien par une radio locale. Le mec à l'air sympa, mais il se la joue un peu. Il critique un peu la profession, il donne l'impression d'être au-dessus du lot et surtout... il est jeune ! Là c'est sûr, je vais me coltiner une vidéo au rabais, mais... j'ai rien d'autre sous la main de toutes façons.

Rencontre du troisième type avec le réalisateur, même si en fait, il s'agit du deuxième (si vous n'êtes pas cinéphile, oubliez ce que je viens de dire). Il est devant moi, il me parle, il à l'air cohérent, il me prévient qu'il est un peu brouillon, pas très clair dans ce qu'il dit, mais qu'il fait du bon travail. Je suis partagé, mais... encore une fois, je n'ai pas le choix, ce sont les deux seuls braves qui veulent bien me suivre dans mon délire. Le comédien a repéré un endroit parfait pour tourner des scènes, on y va. En effet, c'est parfait. Un très bon décor post-apocalyptique ! Je suis un peu plus rassuré et l'on fixe une première date de tournage.

Premier jour de tournage. Qu'est-ce que c'est que ce matos ! Du matériel de pro! Les mecs ont même un drone caméra. En fait, ces gars se sous-estiment grandement. J'ai eu droit à des gens très pros, mais aussi très humains. L'alchimie des deux compères est parfaite et, étonnamment, je trouve facilement ma place dans l'équipe, me permettant même de mettre mon grain de sel, car je veux respecter au mieux le scénario du teaser que j'ai pondu quelques temps auparavant. Mais je sens que je dois aussi laisser les mecs s'approprier l'histoire et les laisser la vivre. Au plus la journée avance, au plus je laisse mon "bébé roman" dans les mains de ces deux aventuriers de l'audiovisuel. Je ne le regrette pas. Je reçois le soir même, un montage d'essais du réalisateur. Bordel ! Putain de nom de dieu de merde ! Ce type est incroyable. Déjà bluffé par le jeu d'acteur du comédien, je suis maintenant scotché sur mon écran de smartphone et regarde en boucle les prémisses de mon teaser de promotion. Une jouissance visuelle !

Depuis le début, il était prévu de faire intervenir le deuxième personnage principal du récit, à savoir, Bull. Africain à la peau noire, assez grand et costaud et, seul ami de Phoenix dans leur monde apocalyptique. Bien que les recherches du comédien devant l'incarner étaient restées vaines, un week-end de juin avait été bloqué pour tourner d'autres scènes. Trois candidats ont finalement présenté leur frimousse. Aucun n'avait la stature du Bull que j'avais en tête, mais un seul avait vraiment la peau noire et était suffisamment grand pour tenter le coup. Le courant est très bien passé via les mails échangés. Je n'avais pas le Bull de mes visions, mais... le cinéma est ainsi fait. Il y a toujours eu des différences entre les romans et leurs adaptations à l'écran. Un auteur de romans n'écrit pas pour le cinéma et apporte des détails qu'il est parfois difficile de retrouver face caméra. Alors, quand en plus, c'est un projet bénévole... on doit faire des concessions. Et franchement, je ne le regrette pas !

Après un report de plus de deux mois pour des raisons de planning, il était temps de découvrir mon Bull cinématographique. Je ne l'avais vu qu'en photo et j’appréhendais la rencontre. Serait-il autant à la hauteur que mon Phoenix ? Déjà, il m'a foutu un gros stress ; pas de Bull à l'horizon à l'heure prévue sur le lieu de rendez-vous. Il paraissait pourtant très intéressé par le projet, et m'avait même demandé la veille pour venir un peu plus tard, car il ne devait pas apparaître dans les premières scènes constituant les souvenirs de Phoenix. Venant de Bruxelles, cela était plus pratique, et j'avais bien sûr accepté. Mais... me serais-je fait entuber ? En plus, il ne répond pas quand je l'appelle sur son portable ! Merde ! Qu'est-ce que je vais faire avec juste un Phoenix ? Ah ! Il répond. Son GPS l'a envoyé aux confins de la contrée de Marche en Famenne, mais il sera là dans peu de temps. Je pousse un "ouf" de soulagement, tout comme le réalisateur et mon Phoenix.

Arrivée de la bête ! Ce mec me plaît. Il est cool, simple, prêt à investir son rôle, mais... (oui, il y a toujours un "mais") j'ai l'impression qu'il va me foutre mon personnage en l'air. J'ai un doute horrible. Eh ben... comme quoi... il faut toujours se fier à sa première impression. J'avais ressenti via nos mails échangés qu’il était celui qu'il me fallait, et ce fût bien plus que ça. Ce n'est pas mon Bull, celui de mon roman, mais c'est un autre Bull qui se crée. Le Bull du cinéma. Il est très bien ! Et en plus, il apporte un accent bien africain et naturel. Un truc qui vient encore sublimer, un peu plus, le personnage cinématographique.

Arrive la deuxième partie de cette deuxième journée. Je suis un fou ! Il me fallait du contenu pour créer le teaser, car, il faut savoir que derrière chaque minute d'un film, se cache des heures de prises non retenues et coupées au montage. Donc, plus on aura de contenu et plus le réalisateur pourra jongler avec les extraits filmés. Je suis donc un fou qui a proposé à un charmant prof d'arts martiaux, de coordonner une chorégraphie de combat que j'avais pondu à la hâte. Je partais pour quelques coups de poing par-ci, par-là et, je propose à ce type, qui comme pour les autres membres de l'équipe attire mon inconscient, de gérer mon délire. Le mec a dit oui ! Il est aussi fou que moi ! Je ne suis presque pas intervenu. J'ai tout de suite senti aux premières minutes de tournage, que lui et ses élèves allaient me faire du bon boulot. Pour du "zéro budget" avec si peu de temps pour préparer la chorégraphie, le résultat est plus que satisfaisant. Ce type a du mérite !

Il ne me reste plus maintenant qu'une pièce maîtresse à déposer sur l'échiquier. Ludivine ! Pour ceux qui n'ont pas encore lu le premier tome des Chroniques P.E.R., Ludivine est à Bull ce que le cheval est à Phoenix, son moyen de transport. Mais... Ludivine a de la gueule et je ne peux pas me permettre de faire apparaître à l'écran autre chose qu'Elle. Trouver un side-car des années 40, dans son jus, en Belgique, c'est dur. Et pourtant, je l'ai fait ! Et le plus drôle, c'est que son propriétaire habite à dix kilomètres de chez moi. Le véhicule a le profil parfait pour endosser le rôle de Ludivine.

Troisième et dernier jour de tournage. Tout le monde est là. Le réalisateur, Phoenix, Bull et Ludivine accompagnée de son très sympathique propriétaire. L'alchimie est toujours au rendez-vous et la bonne humeur est présente toute la journée. On est sérieux, on ne l'est plus, on se marre (vivement le bêtisier !). On essaye d'apprendre à Bull à conduire Ludivine et... désolé de vous l'apprendre, mais Bull n'est pas un conducteur hors pair. Mais nous n'en verrez rien sur le teaser, le réalisateur est bien trop bon. Il sait manier la caméra et le montage vidéo comme un pro. C'est ce que j'appelle, un réalisateur à la patte d'or.

Voici donc l'épopée du teaser que vous allez maintenant découvrir en cliquant ci-dessous. Je vous souhaite un très bon moment visuel et j’attends vos réactions. Si vous le souhaitez, n’hésitez pas à me contacter sur ma page Facebook auteur ou via le formulaire de contact.

Voir le teaser
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